Terrain acide : êtes-vous concerné ?

Qu’est ce qu’un terrain acide ?

Le corps produit naturellement des déchets acides qu’il doit éliminer dans le but de maintenir l’homéostasie. Ils utilisent plusieurs mécanismes de régulation pour garder l’un équilibre acido-basique.

Mais ces systèmes de régulation peuvent être débordés. L’équilibre est alors rompu. Le corps va puiser dans ses réserves (minéraux, calcium, magnésium, zinc, vitamines et oligo éléments) pour tenter d’éliminer cet excès d’acide, et sera parfois contraint de le stocker dans ses tissus. C’est ce qui conduit à l'acidose.

Causes d’un excès d’acide

Notre mode de vie est générateur d’acide. Tout d’abord notre alimentation moderne (viande, alcool, soda, les produits raffinés, les produits laitiers, la charcuterie, sucrerie…) est très acidifiante pour l’organisme. De même que notre sur-alimentation de manière générale ou nos excès notamment en cette période de fête acidifient l’organisme.

De même un manque d’activité physique ou à l’inverse une pratique excessive du sport acidifie le corps.

Le manque de sommeil, le stress, le surmenage, le tabagisme, ou bien encore certains médicaments peuvent conduire au déséquilibre acido-basique.

Quels sont les signes d’un terrain acide ?

Les signes d’un terrain acide sont souvent liés à une déminéralisation de l’organisme pour compenser l’excès d’acide; Les symptômes sont très nombreux :

• chute de cheveux et ongles cassants

• fatigue chronique

• douleurs musculaires et courbatures fréquentes

• tendinite à répétition

• inflammation articulaire

• mycoses

• sensibilité aux infections

• nervosité et mauvaise gestion du stress

• troubles digestifs

• calculs rénaux

• gencives sensibles ou qui saignent ...

Attention toutefois à ne pas confondre un terrain acide et l’acidité physiologique de l’estomac. En effet l’acidité de l’estomac est essentielle car elle assure la digestion des aliments et limite la prolifération bactérienne. Un estomac ne produisant pas assez d’acide peut conduire à des reflux gastro oesophagien et un phénomène de fermentation dans l’estomac. C’est d’ailleurs l’une des nombreuses raisons de la remise en cause de l’intérêt des IPP au long cours, mais ceci pourra être le sujet d’un prochain article.

Les conséquences à long terme

Au long cours un déséquilibre acido-basique peut entrainer d’autres conséquences bien plus importantes, comme une fragilisation du système immunitaire mais aussi un risque d’ostéoporose, troubles cardiaques, troubles métaboliques comme un risque de diabète, d’hypertension, de troubles de la thyroïde, une porosité intestinale, une surcharge du foie, une vieillissement prématuré des reins...

Comment mesurer notre acidité

Pour évaluer votre acidose, vous pouvez contrôler le pH de vos urines à l’aide de bandelettes de papier réactif disponible en pharmacie.

Dans l’idéal il faut faire plusieurs mesures par jour (en évitant les premières urines du matin) et cela sur une bonne semaine. Si le pH est systématiquement inférieur à 7, cela peut évoquer un excès d’acide.

Comment retrouver l’homéostasie

La première solution pour diminuer l’acidité débute (encore une fois !) dans votre assiette. Il faut éviter au maximum les aliments acidifiants. Pour cela l’indice de PRAL (potential renal acide load) peut être un bon moyen d’orienter votre choix.

Plus un aliment sera basifiant plus son indice de PRAL sera faible. A l’inverse plus l’indice de PRAL sera élevé plus vous devez éviter cet aliment. Parmi les aliments les plus basifiants à favoriser : les légumes verts, banane, raisins, ananas, pomme, céleri, carotte, les herbes aromatiques…

Contrairement aux idées reçus un aliment acide au goût ne sera pas forcément acidifiant, par exemple le citron est un excellent basifiant.

Préférez les céréales complètes, limiter la consommation de viande rouge, de sel, d’alcool ou de café. Limitez les produits laitiers bovin, au profit de ceux de chèvre ou brebis. Privilégiez la cuisson vapeur.

Pensez à bien vous hydrater, 1,5L à 2L par jour et de préférence des eaux alcalines. Buvez avant d’avoir soif !

Pratiquer une activité physique régulière et douce.

Apprenez à gérer votre stress (cohérence cardiaque , respiration, relaxation…), voir mon article sur le sujet.

Prenez soin de votre sommeil.

Il existe également des solutions en micronutrition pour alcaliniser votre organisme, à faire sous forme de cure. Ces compléments alimentaires sont majoritairement composés de minéraux et oligo-éléments alcalinisant. Mais aussi des plantes favorisant l’élimination des acides et reminéralisant l’organisme comme la reine des près, le bouleau, l’ortie…

N’attendez pas que votre corps soit en acidose pour soigner votre alimentation et votre hygiène de vie. Choisissez votre santé !